dimanche 18 mars 2007

Le mystère des machines à photocopier (suite, et fin?)

Voilà, des mois plus tard, la conclusion d'une énigme qu'en fait j'ai résolu quelques jours plus tard. C'était pas si compliqué que ça. Je sais vraiment plus pourquoi, j'avais abandonné l'envie de bloguer.

Mon intuition première était qu'il y avait quelque chose qui se jouait dans l'espace. Mais d'une c'était qu'une intuition et il faut se meffier de ces bêtes-là. Et de deux, c'est un peu insatisfaisant de se contenter d'un truc aussi flou...

Après quelques tests, je peux dire qu'en fait, une photocopieuse, ça marche comme une machine à café.

Quiand on parle d'une machine à café, on parle non seulement de la machine en question, mais aussi de tout l'espace qui entoure (cf. par exemple Caméra Café). L'expression désigne à la fois un référent bien précis et l'espace où on prend son café, son thé ou sa soupe de tomate et où on discute, etc.

La photocopieuse, même si socialement c'est moins marqué qu'une machine à café (et beaucoup moins convivial), c'est pareil. On peut aller à la photocopieuse, croiser quelqu'un à la photocopieuse, s'y donner rendez-vous, etc.
Essayez de faire pareil avec un photocopieur. C'est quand même pas aussi facile. "Je vais au photocopieur", ça sonne bizarre, c'est le genre de phrase qu'on pardonnerait à un locuteur non-natif, mais qu'un francophone natif ne produit pas. Et d'ailleurs, quand on tape "au photocopieur" dans un moteur de recherche, on obtient des exemples comme "de la machine de Guttenberg au photocopieur". Mais on ne croise personne au photocopieur. C'est pourtant le même objet, mais il est catégorisé différement.

En réalité, je me rends compte en ce moment-mêm que le problème n'est pas totalement résolu. On sait désormais que photocopieuse peuvent représenter une appréhension de la réalité que photocopieur ne peut pas. Mais l'inverse? Il faudrait chercher des contextes (et je pense qu'il y en a) ou photocopieur convient, mais pas photocopieuse.

Oui, c'est dans ce genre de moment qu'on se rend compte qu'on peut paraitre bizarre et donner l'impression d'avoir vraiment que ça à fouttre. Mais pour l'heure, mon lit m'attend.

Enfin, pour finir, tout ça me fait penser à un truc qur lequel je bosse beaucoup ces temps-ci (j'en fait mon mémoire), c'est les catégories syntaxiques. J'en parlerai sans aucun doute dans autre post, mais vous trouvez pas bizarre, vous, que quand on parle d'un référent hors du lexique on peut lui donner plein de catégories et pas tout le temps les mêmes, qu'il a pas besoin de changer sa nature pour que ça marche, et qu'aucune catégorie ne prend en compte tout ce qu'il est, alors qu'un mot, il a une catégorie et puis basta, toutes ses caractéristiques grammaticales sont incluses dans ce classement. Moi, je trouve ça louche. Surtout quand on sait qu'aucun système de catégories syntaxiques n'est réellement satisfaisant... (ça y est, j'ai perdu tous les lecteurs qui ont osé lire jusqu'ici...)


bonne nuit les gens

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